Jesse Dee
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 


Jesse peux-tu évoquer, en quelques mots, tes origines ?
Mon nom est Jesse Dee, je suis né et j’ai été élevé à Arlington, près de Boston, dans le Massachussetts.
Je suis vraiment très content d’être ici actuellement, dans le cadre du Cognac Blues Passions.

A quand remonte ton apprentissage de la musique ?
J’ai commencé à chanter alors que je n’étais qu’un petit garçon puisque je devais avoir 2 ou 3 ans. J’ai appris par moi-même en m’exerçant et en écoutant beaucoup de musique. C’était vraiment lié un grand intérêt personnel car je n’ai pas bénéficié d’une éducation musicale très stricte.

Y-avait-il un lien entre tes parents et le monde de la musique ?
Mon père est musicien et c’est lui qui m’a sensibilisé à la musique dès mon plus jeune âge. Il y avait toujours quelqu’un qui faisait de la musique à la maison, on en entendait partout…

Qu’écoutais-tu alors ?
Quand j’étais à l’école primaire et au collège j’écoutais beaucoup les stations de radio qui passaient de la musique des années 1950 et 1960. C’est par ce biais que j’ai découvert les artistes de la firme Motown, ainsi que les grands noms du rythm and blues ou du doo-wop. De son côté mon père m’a fait découvrir les Beatles, Van Morisson…
J’ai donc vraiment été bercé par plusieurs styles différents sans ordre particulier. Je pense, toutefois, que c’est le rythm and blues qui a eu la plus forte résonance en moi.

A titre personnel, est-ce que tu préfères le son Motown (Détroit) ou le son plus roots de la firme Stax (Memphis) ?
Tu sais, dans un premier temps j’ai été exposé au son Motown.
Mais, petit à petit, j’ai découvert les productions Stax que je pense préférer aujourd’hui…

Pour quelles raisons ?

Je trouve que le son est plus «honnête», plus authentique et brut de décoffrage. Les chansons de chez Motown sont beaucoup plus «produites», plus «lustrées». Mais j’aime également beaucoup ce côté «propre» ! Tout cela est vraiment très bon !

Quand as-tu commencé à te produire professionnellement ?
Je devais avoir aux alentours de 18 ou 19 ans. J’ai appris la guitare par moi-même, en autodidacte, puis j’ai commencé à écrire des chansons.

Dans quels types de groupes te produisais-tu alors ? J‘ai entendu parler des Decifunk…

J’ai d’abord intégré un groupe au Collège. J’en été le chanteur et c’est, d’ailleurs, ce qui m’a décidé à devenir chanteur professionnel.

Il y a aussi eu les Dirty Whites je crois…
C’est exact, c’était un groupe de rock garage avec des accents de soul music. C’était une très bonne expérience !

Depuis combien de temps, te produis-tu sous ton propre nom ?
Egalement depuis que j’ai 18 ans parce que je me produisais déjà en solo lorsque j’étais membre de mes premiers groupes.

Quels sont les musiciens qui t’accompagnent actuellement sur scène ?
A la batterie nous avons Matt «Pie» Beaulieu, a la basse Michael Mikses, à la guitare Johnny Trummer, au saxophone John Aruda et, à la trompette, Scott Aruda. Je me considère très chanceux de pouvoir me produire aux côtés de tels musiciens.

Comment expliques-tu le regain d’intérêt que connaît la soul music actuellement ? C’est un vrai « soul revival »…
Je ne suis pas certain que l’on puisse parler de «soul revival»…
Je crois que les musiques qui susciteront toujours le plus d’intérêt sont celles qui sont les plus profondes. Elles ne s’éteindront jamais tant que des artistes seront là pour les perpétuer. A eux de se donner au maximum afin de transmettre l’envie à un public de les suivre… Les gens auront toujours besoin des musiques qui sonnent «vrai» . Je suis très heureux que la soul connaisse un tel succès aujourd’hui, les gens y reviennent peut être un peu plus mais ne l’ont jamais, pour autant, oubliée.

Peux-tu me présenter ton dernier CD «Bittersweet Batch» (Munich Records) ?
Il est sorti il y a deux ans maintenant. C’était une expérience formidable car il s’agissait du premier album que j’enregistrais. J’ai bénéficié de la présence d’excellents musiciens pour les sessions. Il s’agit, pour moi, d’un très bon départ et j’en suis très fier. La sortie de mon prochain CD est, actuellement, à l’étude.

De quoi aimes-tu parler dans tes chansons ?
J’aime écrire sur les relations amicales et sur l’amour. J’essaye de le faire en sortant des clichés sans cesse rabâchés. Quand tu es un auteur-compositeur… le plus important est de pouvoir transmettre tes émotions, y compris les plus fortes, aux gens qui t’écoutent.

Comment définis-tu exactement ta musique, est-ce de la soul music pure et dure ?
Je pense que c’est un mélange de toutes mes influences. Certaines chansons sont plus soul que d’autres… C’est quelque chose d’assez difficile à décrire. Je qualifierais cela comme de la soul et du rythm and blues qui seraient revisités par un auteur-compositeur qui évoque ses propres points de vue.
Je crois qu’une chanson a besoin d’un minimum de soin dans son élaboration. Avant d’être un auteur de soul, je tiens à être un auteur de bonnes chansons. Je veux mettre de moi-même, de mon cœur et de mon âme dans mes morceaux…

Cela doit être touchant pour toi de t’exporter et de pouvoir jouer ta musique jusqu’en France…
C’est un vrai privilège pour moi de ressentir tout cet amour de la part du public, de pouvoir voyager et de découvrir d’aussi beaux pays… comme la France. Je suis heureux de constater que l’on aime ce que je fais ici. Je vis dans un rêve que j’ai en moi depuis mon enfance…

Est-ce plus facile pour toi d’exercer ton métier en Europe ?
Pas forcément, j’essaye de faire mon métier de la même manière d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique.
Je donne le plus possible de ma personne… que ce soit en France, en Espagne, aux USA ou n’importe où ailleurs. Le fait d’être ici est intéressant car cela me permet de me familiariser avec votre langue que j’aimerais parler (rires) !

Durant tes premières venues en France, as-tu déjà eu l’occasion de rencontrer des artistes français ?
Oui j’ai rencontré Ben L’Oncle Soul avec lequel j’ai partagé la scène il y a peu. J’aime bien ce qu’il fait et il a un très bon groupe !

Quels sont tes souhaits pour l’avenir ?
Simplement continuer à faire ce que je fais actuellement. Je suis très impatient à l’idée de réaliser un nouvel album…

Les chansons sont-elles déjà prêtes pour ce futur disque ?

Oui, la plupart sont écrites et d’autres ont encore besoin d’être finies avant le début des sessions d’enregistrement. La couleur musicale sera sensiblement la même que sur mon précédent CD, les fondations seront identiques. Il y aura, cependant, quelques différences au niveau de l’écriture et de certains styles que nous aborderons.

As-tu une conclusion à ajouter ?

Je suis simplement très heureux d’être ici et j’invite tous les gens à me rejoindre sur mes sites Internet (voir ci-dessous) afin d’en savoir encore davantage sur ma musique.
Merci beaucoup !

Remerciements : Nadia Sarraï-Desseigne et Huggy (P-Box Concerts)

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Interview réalisée au
Cognac Blues Passions
le 30 juillet 2010

Propos recueillis
par David BAERST

En exclusivité !


 

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